La récente interview accordée par Vladimir Poutine au journaliste américain Tucker Carlson a permis de contourner un journalisme "kidnappé en Occident" et saturé d'idéologie, a expliqué à Sputnik Carlos Manuel López Alvarado, expert en relations internationales à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM).
"C'était un crochet au foie de l'Occident. Cela leur a fait un mal exceptionnel, au point que dans l'Union européenne, certaines voix se sont élevées pour réclamer des sanctions et des actions pour refuser à Tucker un permis de transit", affirme-t-il.
Ces logiques, qui entendent ériger l'Occident en "gardien de la vérité absolue", sont cependant à bout de souffle et témoignent d'un "déclin culturel" selon l'enseignant.
Un tournant électoral ?
Cet entretien pourrait aussi ouvrir les yeux des spectateurs américains sur le gaspillage des ressources militaires en Ukraine, à quelques mois des élections présidentielles, explique pour sa part à Sputnik Martínez Serrano, expert en sécurité de l'Université La Salle de Mexico (ULSA) et promu du Collège mexicain de la défense nationale.
"Il est essentiel que l'électorat américain ait accès à l'avis d'un des acteurs impliqués dans cette situation. L'électorat aura la possibilité d'évaluer s'il est effectivement nécessaire de poursuivre cette participation américaine […] car cela vient de la poche des contribuables américains, Biden ne le paie pas sur sa propre fortune", souligne-t-il.
Cet entretien constitue donc un "message puissant", alors que Joe Biden, fidèle partenaire de Kiev, cherche à se faire réélire, peut-être face à un Donald Trump beaucoup plus sceptique sur l'aide à l'Ukraine.