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Report de la présidentielle sénégalaise: "une rupture du fonctionnement des institutions"

L’élection présidentielle sénégalaise a été reportée au 15 décembre 2024, une première dans l’histoire de ce pays. Au micro de Sputnik Afrique, un ancien président du Comité sénégalais des droits de l’homme, commente cette décision des autorités sénégalaises.
Sputnik
"Cette annonce a vraiment créé une surprise totale parce qu’on était pratiquement dans la phase de la campagne électorale. Tous les candidats ont été désignés par le Conseil constitutionnel et c’est dans cette phase [que cela] a été décidé, sans même prendre contact avec les candidats retenus pour dire ce que l’on va faire", déclare Alioune Tine, ancien président du Comité sénégalais des droits de l’homme et fondateur du think tank AfrikaJom.

"Cette décision est inconstitutionnelle parce que le mandat du Président de la République ne peut pas être augmenté, ni réduit parce que ce mandat est intangible. On ne peut pas y toucher. Depuis que le Sénégal existe, depuis que l’on fait des élections, on n’a jamais prolongé le mandat du Président de la République. Il y a une rupture du fonctionnement des institutions, une rupture brutale, grave et sérieuse. C’est un coup d' État constitutionnel", martèle-t-il.

Retrouvez également dans ce numéro:
- Bertrand Scholler, analyste français, et Nikola Mirkovic, essayiste franco-serbe, président de l’association humanitaire Ouest-Est, sur la mort de deux Français en Ukraine.
- Abdelhak Najib, écrivain et politologue marocain, et El Hadji Mamadou Diao, inspecteur principal des impôts et des domaines, candidat à l’élection présidentielle sénégalaise, sur le report du scrutin au Sénégal.
- Aly, dit Agali, Welé, vice-président du Bloc pour le Redressement et le Développement du Mali, sur la possible sortie du Franc CFA des pays de l’AES.
- Mohamed Kenouvi, journaliste malien, sur la suspension de la chaîne France 2 au Mali
Notre revue de presse abordera les sujets suivants:
- L’Ukraine doit recruter plus de soldats, selon un général allemand.
- La CEDEAO perdra au moins 45 milliards de francs CFA par an avec le retrait des pays fondateurs de l’AES.
- L’Éthiopie souhaite augmenter le volume de ses échanges commerciaux avec la Russie.
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