Sur les ondes de Sputnik Afrique, Abdallah Fahmi, spécialiste de la finance durable et de la finance islamique, ainsi qu’Ivan Lochkarev, chercheur au centre d’études proche-orientales et africaines de l’université russe MGIMO, commentent les turbulences que traversent les flux maritimes. Dans une interview croisée, ils esquissent les contours de la reconfiguration du commerce mondial sous l’impulsion des Routes de la soie chinoises et de la route maritime Nord proposée par la Russie.
"Les routes maritimes sont en péril, dans la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb. On ne sait pas si le détroit d'Ormuz aussi, si l'Iran entrait. A tout moment le conflit peut dégénérer", avertit M.Fahmi.
"Le centre de gravité économique se déplace vers l'Asie, plus vers l'Asie. Que ce soit la Chine, que ce soit la Corée, le Japon, l'Asie du Sud-Est et puis l'Afrique", détaille le spécialiste tunisien.
"Les changements dans la logistique internationale sont en fait déjà en cours. Le fait est que, avec le début d’une nouvelle aggravation de la crise au Moyen-Orient, une partie importante des flux commerciaux a déjà commencé à contourner le continent africain plutôt que de passer par le canal de Suez", signale de la même manière M.Lochkarev.
"La crise actuelle en mer Rouge donne des avantages à certains pays, tout en augmentant fortement les coûts pour d’autres, en fonction de leur situation géographique. Cependant, il faut comprendre que cette crise a un impact indirect sur l’ensemble du marché mondial", alerte le chercheur russe.
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