"Cette soudaine compassion sonne faux": l’AES répond au Président ghanéen sur la CEDEAO

Nana Akufo-Addo, dirigeant ghanéen qui a lui-même présidé la CEDEAO quelque temps, a averti le Niger, le Mali et le Burkina, que leur décision de quitter cette organisation nuirait aux habitants de ces pays. Des propos critiqués par l’Alliance des États du Sahel.
Sputnik
La décision du Niger, du Mali et du Burkina de quitter la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) leur causera du tort, a déclaré Nana Akufo-Addo, Président ghanéen et ancien président de la CEDEAO, cité le 2 février par GhanaWeb.
"Cette décision malheureuse [...] va être très négative pour les populations", a-t-il affirmé, précisant que l’organe devait désormais examiner les implications de ces retraits.
L’Alliance des États du Sahel (AES) a aussitôt réagi, ironisant sur la "déclaration larmoyante" du Président ghanéen.
"Cette soudaine compassion d'Akufo-Addo sonne faux. En effet, il n'a eu aucune gêne à soutenir les sanctions économiques inhumaines imposées par la CEDEAO au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Ces sanctions ont eu des effets dévastateurs sur les populations fragiles de ces pays, provoquant une crise humanitaire sans précédent", a indiqué l’AES sur le réseau social X.
Fin janvier, les trois pays du Sahel avaient déclaré vouloir quitter la CEDEAO. Une décision motivée en partie par le trouble jeu de l’organisation autour d’une potentielle intervention au Niger, comme l’expliquait récemment à Sputnik Tarno Mamane, de l'Université Abdou-Moumouni de Niamey.
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