D'après le chef de la diplomatie malienne, la Communauté "a été instrumentalisée contre les institutions de nos pays, contre nos États, contre nos populations".
Il a souligné que l’organisation a pris des "mesures coercitives", qui ont impacté les populations, et est allée jusqu'à brandir la "menace d’intervention militaire".
Face à ces actions, le Mali, le Burkina et le Niger ont pris une "décision de survie", insiste M.Diop.
"Nous pensons que nos pays ont plus intérêt à être hors de la CEDEAO, hors de portée de ses actions de déstabilisation pour pouvoir nous réorganiser et aussi tirer profit de toutes les opportunités qui se présentent pour pouvoir travailler avec les pays qui le souhaitent", a conclu le ministre.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO dans un communiqué conjoint diffusé le 28 janvier.
Par la suite, le Mali et le Burkina Faso ont envoyé à la Communauté une "notification formelle" de leur retrait de l'organisation. Pour l'analyste politique burkinabè Bayala Lianhoué Imhotep, cette décision "bat en brèche les postures coloniales de la France".