"Alors que le porte-avions américain USS Gerald Ford devrait bientôt se retirer de la mer Méditerranée, la marine américaine est déjà très sollicitée dans ses déploiements. En fait, outre l'instabilité au Moyen-Orient, l'Ukraine est en train de perdre face à la Russie et la région indo-pacifique est en pleine ébullition", a-t-il dit.
"Ainsi, en s'engageant au Moyen-Orient, la marine américaine a mordu plus que ce qu'elle ne pouvait mâcher", a tranché l’expert.
Un risque d’embrasement
De plus, en attaquant les positions des Houthis au Yémen, Washington et Londres n’ont fait que jouer le jeu de l'Axe de la résistance dirigé par l'Iran, estime le haut gradé.
Pour lui, ces frappes risquent d’embraser la région: "Par ces attaques, les Américains et les Britanniques ont eux-mêmes ouvert la porte à une guerre régionale plus large au Moyen-Orient, qui était en train d'être maîtrisée après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023".
Au lieu d’œuvrer en faveur de la solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien, préconisée par l'Onu et certaines puissances comme la Russie et l'Inde, les États-Unis et le Royaume-Uni ont "agi de manière destructive" en attaquant les Houthis, a déploré le militaire.
Des frappes controversées
Les forces aériennes américaines ont annoncé avoir mené au moins 60 frappes contre 16 cibles houthies, avec plus de 100 munitions de haute précision dans la nuit du 11 au 12 décembre.
Le Président Joe Biden a déclaré que ces frappes étaient une réponse aux "attaques sans précédent des Houthis" en mer Rouge et qu'elles avaient été réalisées avec le soutien de l'Australie, de Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas.
Pour sa part, un représentant des Houthis a parlé de 73 frappes et a indiqué que seuls les USA et le Royaume-Uni y avaient participé.
La Russie a condamné les frappes en question, et a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’Onu, qui est prévue ce 12 décembre.