Les principales zones de destination des personnes renvoyées sont le Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc), l’Afrique subsaharienne et l’Europe centrale.
Ce nombre va s’accroître encore plus cette année, après l’adoption de la loi immigration, a prévenu Gérald Darmanin.
Les règles se sont durcies
Le projet de loi sur l’immigration adopté le 19 décembre dernier durcit les conditions de régularisation et facilite l’expulsion des contrevenants.
Ainsi tout demandeur d’un titre de séjour doit désormais signer un "contrat d’engagement au respect des principes de la République". En cas de non-respect de ceux-ci le titre de séjour peut être retiré ou ne pas être renouvelé.
Le texte donne aux préfets un pouvoir discrétionnaire de régularisation des travailleurs sans-papiers dans les "métiers en tension". Le travailleur devra prouver qu’il a travaillé 12 mois dans un tel métier au cours des 24 derniers mois.
Le droit du sol n’est plus automatique, les enfants nés en France de parents étrangers devront à leur majorité faire une demande d’acquisition de la nationalité française.
Les règles de regroupement familial ont également été durcies. Il est soumis aux conditions financières "stables et suffisantes" et "régulières" de l’étranger résidant en France. De plus, les proches du demandeur doivent maîtriser des bases du français.
Le délit de séjour irrégulier est sanctionné d’une amende et de trois ans d’interdiction de territoire.