Les sites de Gao et Tombouctou de la Minusma étaient les derniers camps à ne pas avoir été rétrocédés car il y était prévu, après le 1er janvier, ce que l'ONU appelle la "liquidation" de la mission, c'est-à-dire remettre par exemple aux autorités les derniers équipements devant l'être, ou mettre fin aux contrats existants.
"Faute d'avoir trouvé une solution pour la sécurisation intérieure de la base Minusma de Tombouctou, il fallait fermer cette base en urgence. Des dispositions ont été prises pour ce faire", a indiqué une source onusienne, citée par des médias.
"Au nom des plus hautes autorités de la transition, au nom de la population de la région de Tombouctou et au mien propre, je voudrais dire merci à la Minusma pour les efforts accomplis dans le cadre du retour de la paix, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale", a déclaré le gouverneur de la région, Bakoun Kanté, au cours de la cérémonie officielle de rétrocession dont les images ont été diffusées jeudi au journal télévisé de l'ORTM.
Avec plus de 180 membres tués dans des actes terroristes essentiellement perpétrés par les groupes armés affiliés à Al-Qaïda* et à l'organisation Daech*, la Minusma est la mission de paix de l'ONU la plus durement touchée ces dernières années.
Les autorités maliennes ont réclamé en juin, après des mois de dégradation des relations, le départ sans délai de la Minusma déployée depuis 2013. Le Conseil de sécurité a mis fin au mandat de la mission au 30 juin.
*Organisation terroriste interdite en Russie