Erdogan affirme que l’Europe fera traîner l’adhésion de Kiev

Malgré les promesses de Bruxelles, l’Ukraine et la Moldavie auront beaucoup de mal à entrer dans l’Union européenne, estime le Président turc.
Sputnik
"Leur donner le statut de candidat ne signifie pas qu’ils deviendront membres de l’UE. Un processus va démarrer pour eux, mais eux aussi seront bloqués", a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Il a cité le cas de son propre pays, dont la candidature a été reconnue dès les années 2000.
En plus, Ankara a multiplié les accords avec l’UE, sans pour autant être admis après des décennies de tractations.
"Aucun de ces pays n’est la Turquie. Il est injuste que la Turquie soit obligée d’attendre à la porte depuis des années en raison d’obstacles politiques", a-t-il fait valoir.

Un long chemin

Le pays a commencé à parler d'adhésion à l'Union européenne en 1991, après l'effondrement de l'URSS.
C'est en 1994, que le pays devint le premier de l'espace post-soviétique à conclure un accord de partenariat et de coopération avec l'UE. Le document a été signé le 16 juin 1994, mais n'a été approuvé que quatre ans plus tard, c'est-à-dire en 1998.
En outre, un second, l'accord d'association entre les deux parties, fut signé en 2014 après l'Euromaïdan (des manifestations de masse à Kiev). Le 21 mars 2014, la partie politique de l'accord a été signée entre l'UE et l'Ukraine, portant sur l'interaction des parties, la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Tandis que le volet économique a été signé par Petro Porochenko le 27 juin 2014.
Il est entré pleinement en vigueur le 1er septembre 2017.
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