Le Niger précise à quelle condition il pourrait de nouveau coopérer avec l’UE

L’Union européenne et Niamey pourraient renouer des liens interrompus par l’adoption de sanctions contre le Niger, a estimé le Premier ministre nigérien dans une interview à Sputnik.
Sputnik
La décision de l’Union européenne (UE) d’arrêter les échanges avec le Niger est "une injustice". Niamey ne s’accroche pas à cette coopération, mais la reprise des contacts est possible, a déclaré à Sputnik Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre nigérien.
"L'Union européenne a pris la décision d'interrompre sa coopération avec le Niger en sanctionnant les populations au lendemain du coup d'État du 26 juillet. Du coup, si l'Union européenne, qui nous a aidés depuis des années, aujourd'hui estime qu'elle doit interrompre sa coopération, grand bien lui fasse. Ce n'est pas pour autant que nous allons nous accrocher à une coopération qui, le plus souvent, est assortie d'un certain nombre de conditionnalités qui tranchent avec nos valeurs", a indiqué le chef du gouvernement.
Il a tenu à souligner que si Bruxelles souhaitait reprendre les échanges, le Niger y était prêt, à la seule condition quei ceux-ci reposent sur une considération réciproque.
"Je pense, je souhaite que la raison soit entendue et que s'ils le désirent, nous puissions reprendre une coopération qui, cette fois-ci, devait être fondée sur le respect mutuel", a conclu le politique.
Le 23 octobre, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont adopté un mécanisme de sanctions contre les participants au coup d'État au Niger. L’Union européenne pourra procéder à un gel des avoirs des personnes et des entités liées au coup de force dans ce pays, interdire de les financer et leur refuser l’accès au territoire européen.
De plus, Bruxelles a annoncé soutenir toutes les mesures contre le Niger introduites par la CEDEAO, y compris les sanctions.
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