L'armée sud-coréenne a annoncé avoir détecté le lancement d'un missile balistique à longue portée lancé lundi depuis la région de Pyongyang, estimant qu'il avait parcouru 1.000 km avant de s'abîmer dans la mer du Japon.
Le Japon a lui déclaré qu'il s'agissait probablement d'un missile de classe ICBM. Ce type de projectile "pourrait avoir la capacité de voler plus de 15.000 km, et dans ce cas tout le territoire des États-Unis serait à sa portée", selon le vice-ministre parlementaire de la Défense Shingo Miyake.
Son vol a duré 1H13, atteignant une altitude maximum de plus de 6.000 km. Et vers 09H37 heure japonaise (00H37 GMT), le missile est tombé en mer en dehors de la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, à 250km au nord-ouest de la petite île d'Okushiri qui est voisine de celle d'Hokkaido (nord du pays), a précisé M. Miyake.
Le Japon et les États-Unis ont condamné le tir. "Nous condamnons fermement" ces tirs, a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida, estimant qu'ils représentaient une "menace pour la paix et la stabilité dans la région".
La Corée du Nord avait déjà procédé cette année à quatre essais d'ICBM, dont le dernier, un Hwasong-18, remontait à juillet. Ce missile à combustible solide, déjà testé en avril dernier, a la particularité d'être plus facile à transporter et plus rapide à lancer que les versions à combustible liquide.
Le porte-parole de l'état-major interarmées de la Corée du Sud a déclaré qu'il était en train d'analyser si le lancement de lundi était un ICBM à combustible solide.