Intervention militaire au Niger? L’option serait toujours sur la table pour la CEDEAO

L'intervention militaire prévue par la CEDEAO au Niger pour enlever les militaires du pouvoir dans ce pays serait toujours envisageable, selon le commissaire à la paix et à la sécurité de l'organisation. Il assure pourtant que ce scénario n’a jamais été prioritaire, selon Jeune Afrique.
Sputnik
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'a pas complètement abandonné l'idée d'envahir le Niger, où des militaires ont pris le pouvoir en juillet. L'association a "seulement suspendu" l'examen d'un tel scénario, a annoncé Abdel Fatau Musah, commissaire à la paix et à la sécurité de la CEDEAO au Jeune Afrique.
"Je ne dirais pas que nous avons abandonné l'option militaire. Nous l'avons mise en veilleuse, en attendant que les sanctions donnent des résultats. Nous avons déjà la preuve qu'elles ont un impact sur la junte", a-t-il déclaré à Jeune Afrique.

Chasser les militaires du pouvoir à tout prix

Selon lui, la CEDEAO n'avait jamais déclaré que l'intervention militaire était "la première option" pour faire pression sur les rebelles. La communauté a déjà eu recours à des sanctions et a essayé d'utiliser des moyens diplomatiques pour "parvenir à un consensus".
"Le Niger est désormais isolé sur le plan international et soumis à des sanctions", a-t-il souligné.
En réponse à un commentaire du journaliste selon lequel les sanctions "sont devenues un lourd fardeau pour le peuple" nigérien, M.Musah a estimé qu'"on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs", et a ajouté que la population du pays "doit faire pression sur la junte".
Précédemment, le Niger avait refusé de participer à au moins trois réunions avec les représentants de la CEDEAO. Les militaires ne sont en contact qu'avec le Togo, l'un des États membres de l'association, d’après Jeune Afrique.

Prise du pouvoir par les militaires au Niger

Le 26 juillet, un groupe d'officiers de la Garde présidentielle a annoncé la destitution du Président Mohamed Bazoum.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le commandant de la garde Abdurahmane Tchiani, a été créé pour gouverner le pays.
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