Tchaïkovski au pays de la darbouka. Jadis tourné vers l’Occident, l’opéra russe voyage désormais aux quatre coins du globe et compte de plus en plus d’amateurs sur le continent africain. La musique russe partage par exemple certains idéaux avec la culture algérienne, comme l’explique à Spuntik Imad Madadi, invité comme commissaire au Concours international de l'opéra russe.
"J'ai une profonde admiration pour la richesse de la culture russe, la poésie, la littérature et l'art en général. Il y a des éléments parfois nationalistes, nostalgiques mais surtout patriotiques et profonds, qui sont similaires à ceux de l'Algérie […] C'était une occasion unique pour moi de fusionner deux univers musicaux", déclare-t-il ainsi.
Au-delà du répertoire lyrique, Imad Madadi apprécie également les chansons populaires russes, comme "Iest tolko mig" ("Il n’y a qu’un instant"), qui lui rappelle l’importance de s’émanciper et de vivre le moment présent sans se préoccuper des vicissitudes de la vie.
Liens culturels
Les événements comme le Concours international de l'opéra russe permettent par ailleurs aux "timbres africains" de briller et de diversifier le paysage musical, souligne encore Imad Madadi. C’est aussi une manière de renforcer les liens culturels entre les continents.
"Les compétitions telles que celles-ci jouent un rôle crucial dans le développement des liens entre les pays africains et la Russie. Elles favorisent l'échange culturel, renforcent les relations diplomatiques et créent des ponts entre des horizons musicaux différents, enrichissant ainsi la compréhension mutuelle", explique ainsi le chanteur lyrique.
Le Concours international de l'opéra russe se tient du 1er octobre au 14 décembre, réunissant des chanteurs de nombreux pays, notamment africains.