"Les déclarations du chef du groupe parlementaire du parti ukrainien au pouvoir, Serviteur du peuple, David Arakhamia, sont la preuve que l’Ukraine n’a jamais été souveraine dans sa conduite du conflit contre l’armée russe. Elle a bien servi de fer de lance, à son détriment, à la politique globaliste agressive de l’Otan, dont notamment les États-Unis, contre la Russie", affirme à Radio Sputnik Afrique Karine Béchet-Golovko, Professeure de droit invitée à l'Université d'État de Moscou.
Et de souligner que "c’est l'énorme différence entre les pays européens et l'Ukraine d’un côté, qui sont complétement soumis à la volonté des États-Unis et de l’Otan, et la Russie de l’autre, un pays souverain qui peut prendre les décisions de commencer, de continuer ou d'arrêter un conflit militaire".
Dans le même sens, Mme Béchet-Golovko souligne que cela "montre bien aussi la différence d'approche au début du conflit entre les deux parties d'une part, et la Russie et les pays de l'Otan d’autre part. En effet, la Russie a répondu en février 2022 après une violation systématique des accords de Minsk en plus des bombardements de début 2022, quand le territoire national russe frontalier a été touché plusieurs fois par l'armée ukrainienne. Le Président russe a également réagi aux déclarations de Kiev faisant état de sa volonté d’acquérir la bombe atomique et d’intégrer l’Otan".
Mais à ce moment-là, selon l’interlocutrice de L’Afrique en marche, "il est clair que la Russie n'avait absolument pas l'intention d'entrer dans une guerre longue, ni d'entrer dans une guerre classique de haute intensité. Donc, nous avons vu effectivement une opération spéciale militaire forte de grande ampleur, qui n'était pas prévue pour durer un an, deux ans ou voire plus, puisqu'on ne voit pas très bien comment ça va se terminer maintenant. C’est l’intervention des occidentaux, notamment les États-Unis et l’Otan, qui fait durer le conflit jusqu’au dernier ukrainien puisque les autorités du pays leur sont complétement soumises".
Les révélations inattendues de M.Arakhamia pourraient également indiquer que les tuteurs occidentaux de l'Ukraine envisagent de changer le chef du régime de Kiev, étant donné que le président en exercice a déjà fait tout ce qui était exigé de lui. "Zelensky a rempli son rôle. Il a mené l'Ukraine à la guerre totale. Il a achevé l’étaticité du pays. C'est exactement ce qui était attendu de lui. [...] Pour l'instant, les élections présidentielles en Ukraine ont été reportées sine die. Mais cela ne veut pas dire que si le besoin se fait, il ne puisse pas être écarté par une voie soit légale soit illégale, peu importe", note Karine Béchet-Golovko.
Dans cette émission, vous écouterez également le burkinabé Abdoulaye Nabaloum, membre fondateur de l'association Actions pour la Souveraineté des Peuples (ASP) et Président de la Confédération des Associations et Mouvements Panafricains de l'Afrique de l'Ouest (CAMPAO). Avec lui, nous analyserons l’échec des missions onusiennes de maintien de la paix en Afrique.
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