L’enfance de Francis-Xavier Kojo Sosu, un Ghanéen de 44 ans, a été un combat quotidien contre la faim et la soif.
"Je me souviens que je me battais quotidiennement pour survivre. L'eau était un luxe", a-t-il raconté à Sputnik Afrique.
Dans la rue, le garçon a été confronté à une injustice flagrante, témoin de "comment les forts peuvent facilement violer les plus vulnérables", ainsi que de la consommation d'alcool et du trafic de drogue. Il s'est demandé sans cesse: "pourquoi ne puis-je pas avoir une vie différente?"
Des rencontres heureuses
Le cours de sa vie a été brusquement changé lorsqu’un enseignant l’a recommandé à un orphelinat où il ne devait plus se soucier de la nécessité quotidienne de lutter pour un morceau de pain et un peu d’eau.
Un autre tournant a été marqué par la rencontre avec un missionnaire blanc qui a accepté de couvrir ses frais d’études en droit.
Admis au barreau en 2010, l'avocat a passé dix ans à pratiquer le droit à titre gracieux, à défendre les femmes et enfants vulnérables.
Kojo Sosu a exercé jusqu'en 2021, année où il a été élu au Parlement ghanéen.
"Je crois que mes expériences d'enfant ont aiguisé mon sens de l'équité, mon sens de la camaraderie, mon sens de la justice. Ce que j'ai vu en grandissant me fait détester l'injustice sous toutes ses formes et dans tous les sens", a déclaré Kojo Sosu.