Efforts de transparence. L’Afrique est à la peine dans la lutte contre le blanchiment, mais le continent compte plusieurs bons élèves, à en croire la dernière édition du Basel Anti-Money Laundering Index.
Le Botswana est le pays le mieux armé du continent pour lutter contre le blanchiment et le financement du terroriste. Le pays d’Afrique australe talonne même des États européens comme l’Italie, la Pologne et même l’Allemagne.
La Tunisie et le Maroc complètent le podium des pays les plus probes en matière de blanchiment. Alors que le Tchad, le Mozambique et la République démocratique du Congo sont les plus mauvais élèves.
Ces deux derniers pays ont d’ailleurs été placés sur la fameuse liste grise du Groupe d'action financière (FAFT), principal organe international de lutte contre le blanchiment. D’autres États subsahariens pourraient suivre, selon le Basel Anti-Money Laundering Index.
L’un des fléaux de la région subsaharienne est le détournement d’organisations à but non lucratif (ONG) pour financer le terrorisme, précise encore l’étude.
La Russie tend la main
Alors que les activités criminelles menant au blanchiment d’argent s’internationalisent, l’Afrique peut compter sur certains soutiens pour combattre ce fléau. La Russie a notamment proposé son aide, en demandant à devenir un État observateur du Groupe anti-blanchiment de l’Afrique orientale et australe (GABAOA).
Moscou est notamment prêt à partager avec l’Afrique des technologies de suivi des crypto-monnaies, qui permettent d’y voir plus clair sur certaines blockchains. Les services secrets russes se sont aussi récemment rapprochés de ceux du Mozambique, pour endiguer le trafic de drogues et le blanchiment d’argent.