Intervenant le 14 novembre lors d’une conférence organisée par la Confédération de l’industrie indienne (CII) et la Banque indienne d’import-export (Exim Bank on India), le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a fait état d’une nouvelle hausse annuelle des échanges entre l’Inde et l’Afrique.
"Le commerce avec le continent africain a grimpé à 98 milliards de dollars au cours de l’exercice 2022/2023, contre 89,6 milliards de dollars l’année précédente", a-t-il indiqué.
Le ministre s’est déclaré certain que "le volume des échanges dépassera 100 milliards de dollars au cours de l'exercice 2023/2024".
Il a précisé que New Delhi avait déjà accordé plus de 12,37 milliards de dollars de prêts concessionnels aux pays africains.
"Pour l'Inde, le développement de l'Afrique est la clé du rééquilibrage mondial", a-t-il souligné, ajoutant que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) représentait désormais "une opportunité pour les entreprises indiennes souhaitant opérer en Afrique".
Près de 75 milliards d’investissements depuis 1996
Selon un rapport de l'agence Bloomberg, 42 pays africains ont reçu environ 12 milliards de dollars, soit 38% de tous les crédits accordés par l'Inde au cours de la dernière décennie.
Avec un total de près de 75 milliards de dollars d'investissements par des entreprises indiennes, l’Inde fait partie des cinq premiers investisseurs en Afrique.
Parmi les projets les plus importants, on peut citer le métro de l’île Maurice, des exportations d'autobus vers le Sénégal, un projet d'électricité en Gambie, le parc industriel d'Adétikopé, au Togo, avec, sur place, plusieurs usines (assemblage de motos électriques et de textile) et la transformation d'aluminium par le groupe indien Gravita.