Plusieurs pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s’intéressent aux projets russes en Arctique, dont ceux touchant à la production de GNL, a fait savoir un représentant russe au Conseil de l’Arctique:
"Dans le cadre des BRICS, le noyau principal est le groupe de travail pour la coopération polaire et océanographique. Ces pays témoignent d’un intérêt non seulement pour les matières premières, mais aussi pour le développement des transports dans la région, la navigation et les constructions navales", a déclaré Nikolaï Kortchounov
Les connaissances dont dispose la Russie pourraient être utilisées pour développer de telles branches en Inde et en Chine, poursuit-il.
"L’intérêt croît pour la Route maritime du Nord et les projets comme Yamal LNG et Arctic LNG – 2 auxquels participe la Chine. En ce qui concerne l’Inde, elle est intéressée par ces deux derniers projets", a-t-il fait savoir lors d’un forum international des BRICS+ à Saint-Pétersbourg.
Le diplomate a signalé que les échanges entre la Russie et la Chine "ont augmenté de près de 40%".
"L’année dernière, les échanges avec l’Inde se sont multipliés par trois. Pour ce qui est de la région arctique, c’est la demande de ressources minérales et de matières premières qui a sensiblement augmenté", a-t-il ajouté.
Selon lui, l’Arctique séduit également le Brésil.
"Le Brésil est intéressé par un statut d’observateur au sein du Conseil de l’Arctique, mais aussi pour développer une coopération bilatérale et multilatérale. Il s’agit d’aspects économiques et commerciaux et de projets d’extraction de matières premières, y compris sur le plateau continental. 25% du marché brésilien des engrais sont couverts par les exportations russes", a-t-il ajouté.
Sanctions des USA
L'administration Biden a imposé la semaine dernière des sanctions contre le projet Arctic LNG-2 en Russie dans le cadre de mesures de grande envergure visant à punir Moscou pour le conflit en Ukraine.
Le secrétaire d'État adjoint chargé des ressources énergétiques, Geoffrey Pyatt, a affirmé lors d’une audition de la commission des relations étrangères du Sénat que les États-Unis souhaitaient le stopper.
"La semaine dernière, par exemple, nous avons imposé de nouvelles sanctions contre un projet dans l'Arctique, l’Arctic LNG 2. Notre objectif est de tuer ce projet", a-t-il déclaré.