Ces 50 dernières années, les cas de transmission des virus des mammifères et des oiseaux vers l’humain ont significativement progressé, selon une étude publiée dans le magazine britannique BMJ Global Health.
Entre 1963 et 2019, il y a eu 75 événements de zoonose, survenus dans 24 pays, écrivent les auteurs de l’étude, des chercheurs de l'entreprise de biotechnologie américaine Ginkgo Bioworks. Plus de 3.150 foyers épidémiques ont été examinés.
Les chercheurs se sont pourtant concentrés uniquement sur quatre classes de virus: il s’agit des filovirus (Ebola, virus de Marburg), du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-1), du virus Nipah et du virus Machupo, responsable d'une fièvre hémorragique en Bolivie.
Au cours de cette période, ces cas de zoonose ont provoqué un total de 17.232 décès, dont la majorité (15.771) a été causée par des filovirus, principalement en Afrique, selon l’étude.
Prévisions inquiétantes pour 2050
"Si ces taux d'augmentation annuels se poursuivent, on peut s'attendre à ce que les agents pathogènes analysés causent quatre fois plus de débordements et 12 fois plus de décès en 2050 qu'en 2020", concluent les chercheurs.
Ils parlent d'une tendance à l'augmentation de la fréquence des épidémies: "Notre évaluation des preuves historiques suggère que la série d'épidémies récentes déclenchées par les débordements zoonotiques n'est pas une aberration ou un ensemble aléatoire, mais qu'elle suit une tendance de plusieurs décennies dans laquelle les épidémies sont devenues à la fois plus étendues et plus fréquentes".