Les déchets de l’industrie du diamant se révèlent utiles grâce à un nouveau produit développé par les chercheurs russes de l'Université fédérale du Nord (Arkhangelsk). Il s’agit d’une brique qui a été fabriquée à partir de l’argilite, résidu de l’extraction de diamants.
"Les sociétés qui exploitent les mines diamantifères dans la région d'Arkhangelsk ont déjà extrait plusieurs millions de tonnes de ce minerai. Des montagnes de cette matière première précieuse attendent que les scientifiques [...] les transforment en nouvelles maisons, pavés et en d'autres constructions architecturales et industrielles utiles", déclare l’établissement sur son site.
Un produit qui ne manque pas d’atouts
Selon les scientifiques, les nouvelles briques ne le cèdent en rien aux produits français et allemands, et pour certains paramètres elles sont même meilleures.
La résistance d’une telle brique à la compression surpasse de plus de deux fois celle des briques conventionnelles. En outre, le matériau n’absorbe pas l’eau, ce qui rend la brique très durable.
Les briques ont en outre une faible porosité et un bon coefficient de conductivité thermique, elles conservent donc très bien la chaleur à l'intérieur des maisons.
Un long chemin à parcourir
Pour élaborer cette brique, les chercheurs ont dû étudier les technologies de traitement de l’argilite.
L’équipe a fabriqué plus de 30 échantillons avant de trouver une technologie qui permette d’obtenir des produits à la hauteur des attentes des constructeurs en matière de propriétés.
Un lot d’essai a déjà été produit et le lancement d’une production industrielle est prévue, précise le document.
Les substances à grand potentiel
Ce n’est pas la première fois que l’Université fédérale du Nord s’intéresse aux déchets de l’extraction de diamants. En septembre, elle avait annoncé avoir trouvé une technologie permettant de recycler ces résidus en engrais et en matériaux de construction.
Dans le premier cas, les chercheurs ont réussi à obtenir un additif pour le béton, respectueux de l’environnement et moins coûteux que les produits importés.
En intrant, le produit est capable de ralentir l'accumulation de nitrates dans les plantes et favoriser celle de magnésium.