Un nouveau cycle de négociations concernant le barrage hydroélectrique baptisé Gerd (Grand Ethiopian Renaissance Dam) a débuté ce 23 octobre au Caire, a annoncé le ministère égyptien des Ressources en eau et de l’irrigation.
Des délégations ministérielles d'Égypte, d'Éthiopie et du Soudan y sont présentes.
Les trois pays tenteront "d’accélérer la finalisation d’un accord sur les règles de remplissage et de fonctionnement du GERD", selon le communiqué.
Cette rencontre fait suite à deux cycles de négociations tenus au Caire et à Addis-Abeba au cours des deux derniers mois.
Un projet controversé
L’Éthiopie a lancé dès 2012 la construction de ce barrage sur le Nil Bleu, long de 1,8 km, haut de 145 mètres et capable de générer à terme plus de 5.000 mégawatts. L'Éthiopie entend doubler sa production d'électricité grâce à cette structure. Début septembre, le Premier ministre du pays, Abiy Ahmed, a annoncé la fin du remplissage du GERD.
Khartoum et Le Caire, qui voient dans le barrage une menace pour leur approvisionnement en eau, ont à plusieurs reprises demandé à l'Éthiopie de cesser le remplissage du réservoir, en attendant un accord tripartite sur ses modalités de fonctionnement. Des négociations entre les trois pays, interrompues depuis avril 2021, avaient repris le 27 août dernier.
D’après l’Éthiopie, ce mégabarrage, situé dans le nord-ouest du pays à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Soudan, ne perturbera pas le débit du fleuve.