Médias occidentaux: "La similitude entre la Palestine et l’Ukraine est frappante", selon un expert

"La plupart des médias occidentaux et des chroniqueurs qu’ils emploient entretiennent à l’égard de la cause palestinienne un amalgame, désignant le combat du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) palestinien comme étant motivé purement et simplement par la haine du Juif et non par une volonté de libérer son pays du colonialisme israélien", affirme à Radio Sputnik AfriqueAhmed Rouadjia, enseignant-chercheur en histoire et en sociologie politique à l’université Mohamed Boudiaf de M’Sila, en Algérie.

Et d’ajouter que "ce discours porte sans discernement tous les ragots de la thèse de la propagande israélienne, généreusement reprise et diffusée aux États-Unis et en Europe, selon laquelle le Hamas et le Mouvement de résistance libanais Hezbollah sont des mouvements "terroristes" créés et soutenus par la République islamique d’Iran aux fins de les utiliser au services de ses intérêts stratégiques régionaux, dont la destruction du pauvre État d’Israël. Et pourtant, ces mouvements se battent à l’intérieur de leur pays et jamais à l’extérieur dans le but de le libérer dans le respect total du droit international et des résolutions de l’Onu, appelant à la création d’un État palestinien viable aux frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale".

Dans le même sens, il ajoute que "réduire la résistance de Hamas et Hezbollah contre les affres de la colonisation israélienne à une question religieuse et à une haine millénaire du Juif, c’est répandre la confusion et l’amalgame dans les esprits mal ou peu informés des causes réelles opposant ces deux peuples depuis 75 ans. C’est exactement comme ignorer la politique agressive et expansionniste de l’Otan à l’égard de la Russie depuis 1991, suite à la chute de l’Union soviétique, arrivant jusqu’à 2014 avec Maïdan en Ukraine et exactions commises durant huit ans à l’égard des populations du Donbass et venir dire en février 2022 que c’est la Russie qui est l’agresseur".

Entendons-nous bien, explique l’interlocuteur de L’Afrique en marche : "il ne s’agit en aucun cas de justifier, ni de près ni de loin, l’assassinat de civil innocents, notamment les enfants, les femmes et les vieillards quel que soit l’auteur de ce genre d’actes, le Hamas ou l’armée israélienne. Mais de mettre les choses en perspective d’arrêter de mettre sur le même pied d’égalité la victime et son bourreau et plus est en s’appuyant sur des mensonges éhontés. En effet, tout le monde a vu la déclaration de Biden, accusant le Hamas de massacrer des enfants et de violer et tuer des femmes.

Et pourtant, comme en ce qui concerne leurs mensonges en Ukraine, ces déclarations n’ont pas empêché le même Joe Biden de déclarer quelques jours après que ces informations sur les massacres imputés au Hamas n’ont pas été "corroborées", et sans exprimer aucune compassion pour les milliers d’enfants, de femmes et de vieillards palestiniens ensevelis sous les bombes israéliennes, comme ceux du Donbass durant huit ans sous les bombes ukrainiennes. Cela dénote une insensibilité totale envers les malheurs qu’endurent ces peuples".

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