Parti de Niamey, le convoi est sorti du Niger "en sécurité et en coordination avec les forces nigériennes", a indiqué à l'AFP le colonel Pierre Gaudillière, porte-parole de l'état-major français.
Il est "bien arrivé sans encombre particulière" à N'Djamena, capitale du Tchad voisin, après dix jours de trajet.
Les rotations aériennes du Tchad vers la France seront organisées "dans les prochains jours", a ajouté le porte-parole.
Chassée du Niger par les militaires au pouvoir, l'armée française doit évacuer hommes et matériels en majeure partie par voie terrestre vers le Tchad puis probablement le Cameroun, avant leur rapatriement en France. Un parcours de plus de 3.000 km dont une partie qui traverse des zones hostiles où des groupes jihadistes sont actifs par endroits.
Les bases vidées
N'Djamena abrite le commandement des opérations françaises au Sahel avec environ un millier de militaires français.
Selon le colonel Gaudillière, la moitié des sites des bases avancées à Ouallam et Ayorou (nord-ouest du Niger), dans la zone dite des "trois frontières" avec le Burkina Faso et le Mali, ont été vidés.
Destination: le Tchad
Après avoir rejoint Niamey, le convoi est parti en direction de la frontière tchadienne.
N'Djamena a indiqué dans un communiqué "accepter d'offrir un corridor de son territoire pour le retour des troupes françaises en France".
"Les forces tchadiennes assureront l'escorte de ces convois depuis la frontière nigérienne jusqu'à N'Djamena pour l'aéroport (...) et à la frontière camerounaise pour le port de Douala", a précisé dans ce texte le chef d'état-major général de l'armée tchadienne, le général Abakar Abdelkerim Daoud.