Une invasion au sol possible à Gaza? Un blocus est plus probable, selon Hersh 

Les combats se poursuivent dans le cadre du conflit palestino-israélien. Israël qui a pour plan d'épuiser le Hamas, considère le blocus de Gaza comme une alternative à une invasion terrestre, selon le journaliste américain Seymour Hersh.
Sputnik
Les autorités israéliennes envisagent d'interrompre l'approvisionnement en eau, en nourriture et en électricité de l'enclave palestinienne comme alternative à une invasion terrestre de la bande de Gaza, a déclaré le journaliste américain Seymour Hersh.
"En ce qui concerne l'attaque terrestre, un initié m'a dit qu'une alternative brutale était envisagée [...]. L'option prévue est de continuer à isoler la ville de Gaza en termes d'électricité, de nourriture et d'autres nécessités. Elle pourrait être décrite comme l''approche de Leningrad', en référence aux tentatives des Allemands d'affamer la ville, aujourd'hui connue sous le nom de Saint-Pétersbourg, pendant la Seconde Guerre mondiale", a-t-il indiqué dans son article.
Le journaliste, qui cite des Israéliens vivant à l'étranger qui ont travaillé sur le "projet secret" et qui conservent des liens avec d'"anciens collègues" dans leur pays, se montre sceptique quant à l'état de préparation des forces terrestres israéliennes. Après des années de missions de "sécurité" en Cisjordanie, ces troupes devront se battre avec acharnement dans l'environnement urbain dense de la bande de Gaza, qui compte deux millions d'habitants, rappelle-t-il.

Prendre à l'usure le Hamas?

Citant sa source, le journaliste américain affirme que le mouvement palestinien Hamas dispose de deux à trois jours d'eau potable purifiée et qu'il est déjà confronté à des pénuries de nourriture.
"À un moment donné, Israël pourrait accepter de libérer des captifs -femmes et enfants- en échange de nourriture et d'eau", indique l'article.
Toutefois, Hersh a attiré l'attention sur le fait que les pays occidentaux, y compris les États-Unis, tout en reconnaissant le droit d'Israël à l'autodéfense, l'invitent à respecter les "règles de la guerre".

Attaque du Hamas

Le 7 octobre, les Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont entamé une opération dite Déluge d’Al-Aqsa contre Israël, lançant une attaque aux roquettes sans précédent en provenance de la bande de Gaza et en infiltrant les zones frontalières du sud d'Israël.
En réponse, les forces de défense israéliennes ont lancé l'opération "Épées de fer" contre le Hamas dans la bande de Gaza. Dans les jours qui ont suivi l'attaque, l'armée israélienne a repris le contrôle de toutes les colonies proches de la frontière avec Gaza et a commencé à lancer des frappes aériennes contre des installations, y compris civiles, dans la bande de Gaza.

Des pertes en vie humaine

Le nombre de civils tués de part et d'autre se dénombre en millier, ainsi que plusieurs milliers d'Israéliens et de Palestiniens ont été blessés. Des Russes, et des citoyens d'autres pays, sont morts ou portés disparus.
Selon divers rapports, le Hamas pourrait détenir environ 150 Israéliens en captivité.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait appelé les parties à cesser les combats. Selon le Président russe Vladimir Poutine, la crise du Moyen-Orient ne peut être résolue que sur la base de la formule des "deux États" approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoit la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le conflit palestino-israélien

Le conflit entre la Palestine et l'Israël lié aux intérêts territoriaux des parties est une source de tensions et d'hostilités dans la région depuis de nombreuses décennies.
La création de deux États, que sont Israël et la Palestine a été décidée par les Nations unies en 1947, avec le rôle actif de l'URSS, mais seul l'État d'Israël a été créé.
Israël, tout en déclarant accepter le principe des deux États, n'a pas définitivement libéré les territoires palestiniens, mais n'a fait que s'accroître au fil des années.
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