Paré à naviguer! Le Président kényan, William Ruto, a assisté à la mise en service du navire MV Uhuru, premier bâtiment entièrement construit au Kenya. Le pétrolier va désormais effectuer son premier voyage sur le lac Victoria.
Le MV Uhuru II est sorti des chantiers de Kenya Ship Yard, dans le comté de Kisumu. Mesurant 100 mètres de long, il pourra transporter jusqu’à 2 millions de litres de pétrole brut par voyage. Il est équipe de moteurs diesel turbocompressés à quatre temps de type V Caterpillar série 3500, adaptés aux exigences de la navigation commerciale, selon le constructeur.
"Le MV Uhuru II est un cargo à la pointe de la technologie, équipé d’une gamme de systèmes avancés essentiels à son exploitation sûre et efficace […] Lorsqu'il appareillera enfin sur le lac Victoria à la mi-2023, le MV Uhuru II témoignera de l'ingéniosité et des compétences des ingénieurs et des constructeurs qui ont travaillé sans relâche pour lui donner vie", écrit ainsi Kenya Ship Yard dans un communiqué.
Le Président William Ruto s’est pour sa part félicité de l’essor pris par le port de Kisumu. Il en attribué le crédit à Uhuru Kenyatta, son prédécesseur à la tête du pays, qui avait misé sur une rénovation des infrastructures.
"Je dois féliciter mon prédécesseur, le Président Uhuru Kenyatta, pour sa clairvoyance en proposant cette rénovation du chantier naval. Un matin, il m'a demandé de visiter Kisumu et de voir ce que les militaires pouvaient faire. Quand nous sommes arrivés ici, c'était un tas de terre, des décombres et de vieux bâtiments. Voir ce que nous voyons ici est phénoménal", a-t-il ainsi déclaré.
Transit vers l’Ouganda
La mise à flots du MV Uhuru II devrait permettre d’intensifier les relations commerciales avec l’Ouganda, à travers le lac Victoria. Le secrétaire du Cabinet de l'Énergie et du pétrole, Davis Chirchir, avait déjà annoncé la construction de trois navires supplémentaires, en mai dernier, pour stimuler les échanges pétroliers dans cette zone. Cela permettra des déplacements quotidiens, plutôt qu’hebdomadaires.
Les hydrocarbures acheminés par le Kenya traversent ainsi le lac, pour être livrés au terminal de Mahathi, en Ouganda. De là, les produits pétroliers peuvent être chargés sur des camions à destination de pays plus enclavés, comme le Soudan du Sud, le Burundi ou le Rwanda.
La ville de Kisumu, véritable nœud de transports, dispose par ailleurs d’un aéroport international, que les autorités avaient fait agrandir à l’occasion du Sommet Africities de 2022.