La France a été accusée par le chef par intérim du gouvernement nigérien d’élaborer un projet de meurtres de hauts représentants des nouvelles autorités du pays, indique Al-Jazeera.
Selon Ali Mahamane Lamine Zeine, Paris utilise ses moyens pour déstabiliser ce pays africain en état de guerre. Et ceci notamment après l’annulation des accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense, précise la chaîne de télévision arabe.
De son côté, le ministre de l'Intérieur du gouvernement nigérien a déclaré à Al-Jazeera que la France "soutient le terrorisme au Niger et ne nous permet pas d'exploiter nos ressources". Et d’ajouter qu'elle "n'a pas l'intention de mettre en œuvre sa décision de retirer ses troupes du Niger". Entretemps, Paris a approuvé le délai fixé pour le retrait de ses troupes.
En effet, les forces françaises au Niger ont échoué dans leur lutte contre le terrorisme, a déclaré à Télé Sahel le général Abdourahamane Tchiani, nouvel homme fort du pays.
La main de Washington
Une information semblable sur une éventuelle implication occidentale dans la préparation d’un tel projet avait été diffusée début septembre par le renseignement russe. D'après cette instance, les États-Unis n’étant pas satisfaits de l'évolution de la situation au Niger, "la Maison-Blanche étudie différentes options pour ‘consolider la démocratie’ au Niger".
Les Américains considèrent comme une option plus "efficace" l'élimination physique des "leaders putschistes", lesquels s'appuient sur le soutien de la majorité de la population, a estimé le service de renseignement russe.
Récentes attaques
Le 3 octobre, le ministère de la Défense du Niger a annoncé la mort de 29 soldats dans des attaques réalisées par des groupes armés contre une unité nigérienne qui quittait la zone d'opérations à la frontière avec le Mali.
Le ministère a indiqué que l'armée avait mené une opération militaire la semaine dernière dans la zone frontalière avec le Mali contre les combattants de Daech*.
L’unité nigérienne a réussi à tuer des dizaines d’individus qu’elle qualifiait de terroristes, a noté l’instance nigérienne. Lors de la surveillance des communications de ces hommes armés, il est devenu clair pour les militaires nigériens que ceux-ci recevaient le soutien d’une partie extérieure.
*Organisation terroriste interdite en Russie