Le Niger met les points sur les "i" concernant la médiation algérienne dans la crise du pays

Alger vient d'annoncer que Niamey a accepté sa médiation visant à promouvoir une solution politique à la crise qui touche le pays, mais... le ministère nigérien des Affaires étrangères a fait un pas en arrière, tout en reconnaissant "la singularité des liens séculaires d’amitié et de fraternité entre nos deux États et nos deux peuples frères".
Sputnik
L'annonce d'Alger sur sa médiation dans la crise nigérienne semble prendre au dépourvu Niamey.
Dans un communiqué, le ministère nigérien des Affaires étrangères a déclaré avoir "fait part de la disponibilité des autorités nigériennes à examiner l'offre de médiation de l'Algérie", mais rappelle que "la durée de la transition" sera déterminée par les conclusions d'un "forum national inclusif".

"La partie nigérienne a fait part de la disponibilité des autorités nigériennes à examiner l'offre de médiation de l'Algérie comme contribution pour une solution négociée, devant permettre au peuple du Niger de repartir sur de nouvelles bases, pour reconquérir et asseoir sa souveraineté, son indépendance et la liberté de ses choix politiques et économiques", précise le communiqué.

La diplomatie souligne que "cette position traduit l’expression de la singularité des liens séculaires d’amitié et de fraternité entre nos deux États et nos deux peuples frères".

Offre de médiation

Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, "de se rendre à Niamey dans les plus brefs délais pour y entamer des discussions (...) avec toutes les parties prenantes", selon Alger.
Le 19 août, le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avait indiqué vouloir une transition de trois ans maximum. Et samedi soir, dans une interview à la télévision nationale, il a affirmé que les militaires n'avaient "pas le droit de passer cinq ans au pouvoir".
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