Après l’annonce du retrait français, le Niger doit rester vigilant, prévient Kémi Séba

Présent à Niamey pour participer à une manifestation en soutient aux militaires au pouvoir, le panafricaniste Kémi Séba a salué "la voie de la souveraineté" du pays africain. Il a également appelé à la vigilance concernant la récente annonce française sur le retrait de ses soldats.
Sputnik
Les récents événements au Niger témoignent d’un "processus de décolonisation" et "d’autodétermination" de ses habitants, a avancé le panafricaniste Kémi Séba, présent à Niamey. L’activiste a organisé et participé, le 28 septembre dans la capitale nigérienne, à une manifestation en soutien aux militaires au pouvoir.
"Le Niger appartient aux Nigériens, et l’Afrique appartient aux Africains", a-t-il développé le 27 septembre lors d’une conférence de presse de son ONG Urgences panafricanistes, avant la manifestation.
Le pays "traverse une période historique", a encore avancé Kémi Séba, invité toujours le même jour sur la chaîne Canal 3 Niger. "Cette nation est à la croisée des chemins", a-t-il soutenu, alors que le 26 juillet, un groupe de militaires mené par le général Abdourahamane Tiani a renversé le Président Mohamed Bazoum.

Retrait français

L’activiste franco-béninois a également abordé la récente annonce d’Emmanuel Macron sur la fin de la coopération militaire avec le Niger et le rapatriement de l’ambassadeur à Paris.
"Même si la France déclare qu’elle part, on sait que quand la bête est blessée, elle peut devenir plus dangereuse", a-t-il avancé considérant que la population du pays doit rester "vigilante".
"C’est le Niger aujourd’hui, c’était le Burkina hier, c’était le Mali avant-hier, demain ce sera peut-être d’autres pays qui vont prendre leurs responsabilités, qui vont suivre la voie de la souveraineté", a encore déclaré Kémi Séba lors d’une autre intervention à la télé nigérienne.
La manifestation organisée par le panafricaniste, a rassemblé des milliers de personnes, selon un journaliste de Sputnik. Durant cet événement, l’activiste a fustigé le "néocolonialisme".
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