Les pays occidentaux sont en recul sur les fronts militaire, politique et diplomatique. Un fait que le conflit en Ukraine a exacerbé, relate Le Monde.
Selon le quotidien, le retrait français du Niger, deux ans après le départ des Américains d’Afghanistan, "reflète un repli occidental non seulement militaire mais aussi politique et diplomatique".
"Les "grands acteurs du Sud" ne se conforment plus au récit des "grands acteurs du Nord" que sont les États-Unis et l’Europe. Leur récit entre en concurrence directe avec celui du Nord", a noté le journal.
Le message de ces retraits reste le même: "celui d’un recul de la puissance occidentale, signant l’échec de ses interventions militaires dans les pays du Sud".
De plus, d’après le journal, le retrait des troupes occidentales peut être suivi par les préparatifs cachés d’un autre.
L'Occident est contraint de faire des concessions sur de nombreux sujets en raison du rejet de ses politiques par le Sud, a noté Le Monde.
Relations tendues entre Niamey et Paris
Après plusieurs semaines de bras de fer avec les militaires arrivés au pouvoir au Niger fin juillet, Paris a fini par rappeler son ambassadeur, qui a quitté Niamey avec six collaborateurs le 27 septembre, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
Les militaires nigériens exigeaient le départ de Sylvain Itté et lui avaient retiré son immunité et son visa diplomatiques, mais Paris refusait jusqu'alors de le rappeler. La France ne reconnaît pas la légitimité des militaires au pouvoir.
Selon le Président français, le contingent militaire devrait également se retirer d’ici fin 2023.
Les relations entre Paris et Niamey sont au plus bas depuis la prise de pouvoir militaire.