Les scientifiques et cliniciens de la faculté de médecine de l'Université du Maryland ont greffé, le 20 septembre, un cœur de porc génétiquement modifié à un patient de 58 ans atteint d'une maladie en phase terminale.
Il s’agit d’une intervention chirurgicale historique. Car ce n’est que la deuxième fois dans l’histoire qu'un cœur de porc génétiquement modifié est transplanté chez un patient vivant. Les deux greffes ont été réalisées par la même faculté de médecine. La première avait été réalisée en janvier 2022. Le premier patient était décédé par insuffisance cardiaque, probablement à cause d’une multitude de facteurs, notamment son mauvais état de santé.
L’actuel patient a été jugé inéligible à une transplantation traditionnelle de cœur humain, explique l’université sur son site web.
Tout va bien pour l’instant
Avant de consentir à recevoir la greffe, le malade a été pleinement informé des risques encourus et du fait qu'il s'agissait d'une expérimentation aux dangers inconnus. Il a été admis à l’hôpital le 14 septembre après avoir subi des complications liées à son insuffisance cardiaque et à une maladie vasculaire périphérique. À présent, il est en train de se rétablir et communique avec ses proches.
Environ 110.000 Américains attendent actuellement une greffe d'organe, et plus de 6.000 patients meurent chaque année avant d'en avoir reçu une, selon le site organdonor.gov. La transplantation d'organes d'animaux (connue sous le nom de xénotransplantation) pourrait potentiellement sauver des milliers de vies, mais comporte un ensemble de risques uniques, explique l’université.
Outre le problème de transmettre un agent pathogène inconnu de l’animal à l’homme, les xénogreffes sont plus susceptibles de déclencher une réponse immunitaire dangereuse. Ces réponses peuvent déclencher un rejet immédiat de l’organe avec une issue potentiellement mortelle.