Le secrétaire général de l'Onu a critiqué les hommes pour leur incapacité à progresser dans la lutte contre le changement climatique.
"Nous nous concentrons ici sur les solutions climatiques et notre tâche est urgente. L'humanité a ouvert les portes de l'enfer", a déclaré Antonio Guterres le 19 septembre lors d'un sommet sur l'ambition climatique aux Nations unies, soulignant que les effets d'une "chaleur épouvantable sont terribles".
"Si rien ne change, nous nous dirigeons vers une augmentation de la température de 2,8 degrés, c'est-à-dire vers un monde dangereux et instable", a noté le chef de l’Onu.
En outre, M.Guterres a insisté sur le fait que les dirigeants mondiaux devaient proposer de nouvelles initiatives significatives en matière de climat.
Parallèlement, il a exprimé sa gratitude aux défenseurs du climat et aux peuples autochtones pour leur activisme, ainsi qu’aux chefs d'entreprise, maires et gouvernements qui prennent des mesures importantes pour éliminer les combustibles fossiles.
Le début de l’effondrement climatique
Début septembre, M.Guterres a déjà signalé que l'été dernier avait été le plus chaud de l'histoire des observations, en appelant à intensifier la lutte contre le changement climatique.
"Notre planète vient d’endurer une saison bouillonnante - l’été le plus chaud jamais enregistré. L’effondrement climatique a commencé", a-t-il prévenu.
Le service Copernicus a estimé que les températures du mois d'août ont augmenté de plus de 1,5 degré Celsius par rapport aux moyennes préindustrielles. Globalement, 2023 est actuellement la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée après 2016. Toujours en août, une température moyenne record de 20,98 degrés Celsius a été enregistrée à la surface des océans.
L'accord de Paris sur le climat
La neutralité carbone est l'un des éléments de mise en œuvre de l'accord de Paris, le premier accord universel sur le climat et le réchauffement climatique. Il fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il a été approuvé par l'ensemble des 196 délégations le 12 décembre 2015 et est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
L'accord prévoit de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique. Il n’engage pas les signataires à renoncer aux combustibles fossiles, mais les parties doivent œuvrer pour réduire les émissions et assurer un rééquipement technologique.
Dans la foulée, les États-Unis et les pays de l'UE prévoient d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, la Russie et la Chine d'ici 2060, et l'Inde d'ici 2070.