Gabon: le fils du Président déchu incarcéré pour "haute trahison" et "corruption"

Trois semaines après le changement de pouvoir au Gabon, un des fils d'Ali Bongo a été mis en examen et incarcéré pour "haute trahison" et "corruption". Il avait été arrêté avec cinq hauts responsables du cabinet de l'ex-Président.
Sputnik
Interrogé par l'AFP, le procureur a notamment confirmé que Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d'Ali Bongo, et Jessye Ella Ekogha, l'ancien porte-parole de la présidence, "ont été mis en examen le 19 septembre et placés en détention provisoire" notamment pour "corruption".
Ils avaient été arrêtés avec quatre autres jeunes hauts responsables du cabinet de l'ex-Président Ali Bongo, et soupçonnés notamment de "haute trahison".
En tout, dix personnes ont été inculpées mardi "selon les cas" de "troubles des opérations d'un collège électoral", "contrefaçon et usage des sceaux de la république", "falsification et usage d'imprimés officiels d'une institution", "remise et obtention de sommes indues", "corruption", "détournement de deniers publics", "blanchiment de capitaux", "usurpation de titres et de fonctions", a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de Libreville André-Patrick Roponat, précisant que sept ont été placées sous mandat de dépôt.

Le renversement du régime gabonais

Le 30 août, un groupe de hauts gradés a annoncé à la télévision nationale avoir pris le pouvoir; avant de nommer le général Brice Cloter Oligie Nguema comme chef de file du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Après avoir annulé les résultats des élections du 26 août, qui donnait la victoire au Président sortant Ali Bongo Ondimba, les nouveaux hommes forts du pays ont dissous le gouvernement et suspendu les autres institutions républicaines.
Le 4 septembre, M.Nguema a prêté serment en tant que Président de la République pour la période de transition, lors d’une cérémonie à la Cour constitutionnelle du Gabon.
Discuter