Donbass. Opération russe

Menaces visant la presse russe: des journalistes africains dénoncent "la haine" qui éloigne la paix

Plusieurs journalistes africains ont condamné, dans leur entretien à Sputnik Afrique, les menaces proférées sur les réseaux sociaux par une porte-parole des Forces de défense territoriale ukrainiennes. Elle y menace de mort les "propagandistes de guerre russes".
Sputnik

"Tout ce qui ne contribue pas à la paix est condamnable." Grégoire Ndjaka, directeur général de l'Union africaine de radiodiffusion (UAR), a fustigé, dans un entretien accordé à Sputnik Afrique, les menaces aux journalistes russes proférées par Sarah Ashton-Cirillo, porte-parole des Forces de défense territoriale ukrainiennes.

"Les journalistes doivent continuer à faire leur travail et doivent faire le boulot quotidien. Ils doivent informer, éduquer et sensibiliser les populations des deux côtés", "dans le respect des uns et des autres", a souligné le responsable.
L'ex-journaliste transgenre a menacé de mort "les propagandistes de guerre russes" dans une vidéo qui a fait le tour de la Toile. Le discours en question a été tenu "en pleine période de conflit et on ne peut pas le prendre très au sérieux", a noté M. Ndjaka. Pour lui, ce sont "des menaces sans objet".

"Une vision unique du monde"

De son côté, le journaliste malien Moussa Naby Diakité, directeur de publication du journal L'Élite, s'est dit "choqué" par ces propos.
"Les médias occidentaux se sont tous unis pour soutenir la guerre en Ukraine qui est beaucoup plus une guerre médiatique qu'une guerre de justice", a-t-il estimé.
Les propos de l'ex-journaliste des États-Unis "ne peuvent être caractérisés que par la haine, que par une vision unique du monde", selon lui. Car "il y a des gens qui pensent qu'ils ont le monopole des valeurs démocratiques, des valeurs d'humanité, des valeurs des libertés. Non, c'est faux", martèle M.Diakité.
Qui plus est, "la guerre qui a été imposée à la Russie est une guerre par procuration" menée par l'Union européenne accompagnée des États-Unis, estime-t-il.
"On ne peut pas refuser à d'autres la liberté d'exercer leur métier", a dit le responsable en conclusion.
De son côté, la diplomatie russe s'est dite indignée par cette "nouvelle manifestation de la nature terroriste du régime de Kiev", à propos des menaces proférées par Sarah Ashton-Cirillo.
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