Poutine ne sera pas arrêté s'il vient au prochain sommet du G20, assure le Président brésilien

Le Président russe ne sera pas arrêté s'il se rend au prochain sommet du G20 organisé en 2024 à Rio de Janeiro, a affirmé Luiz Inacio Lula da Silva. Selon lui, "il n'y a pas de raison" pour cela.
Sputnik
Au cours d'un entretien diffusé le 9 septembre sur la chaîne télévisée indienne Firstpost, Lula a assuré que M. Poutine recevrait une invitation à se rendre dans la ville brésilienne malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) émis en mars.
"Je peux vous dire que si je suis Président du Brésil et s'il vient au Brésil, il n'y a pas de raison qu'il soit arrêté", a déclaré Lula en marge du sommet du G20 organisé ce week-end à New Delhi.
"Nous aimons bien prendre soin des gens. Alors je pense que Poutine peut se rendre facilement au Brésil", a-t-il ajouté.
Lula da Silva a également comparé le conflit entre la Russie et l’Ukraine à d’autres confrontations:
"Les États-Unis ont envahi l’Irak sans consulter personne, le Royaume-Uni et la France ont fait l'invasion de la Libye sans consulter personne au préalable".

Mandat de la CPI

La Cour pénale internationale (CPI) a émis le 17 mars un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, commissaire russe aux Droits de l'enfant, les accusant d'expulsion illégale de jeunes ukrainiens. La Russie indique qu'elle a procédé à l'évacuation des enfants des zones des combats.
Moscou ne reconnaît pas la juridiction de la Cour pénale internationale et a qualifié sa décision de nulle et non-avenue.
Le Brésil est signataire du Statut de Rome de 1998, le traité international qui a entraîné la création de la CPI en 2002, et devrait donc théoriquement arrêter le Président russe s'il entrait sur son territoire.
M. Poutine n'assiste pas ce week-end à la réunion du club des grandes économies développées et émergentes mondiales, comme en 2022 à Bali, mais y est représenté par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
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