Un soldat tchadien a été tué par un infirmier de la force française Barkhane stationnée au Tchad lors d'un incident survenu ce 5 septembre à Faya, chef-lieu de la province du Borkou, a annoncé Tchad One.
Selon Tchad Infos, une mésentente entre le soldat tchadien et un infirmier militaire s'est envenimée. Le militaire aurait porté trois coups de couteau à l’infirmier, qui à son tour a fait usage de son arme. D’après l’agence France-Presse, le militaire tchadien s'est initialement rendu pour un pansement dans la base militaire française. L’AFP précise qu’il a attaqué le Français avec un scalpel.
Des agents de police se sont rendus sur les lieux.
Des échauffourées ont éclaté à Faya, suite aux informations sur la mort du soldat tchadien. Plusieurs personnes ont annoncé sur les réseaux sociaux leur intention de marcher sur la base militaire française. Toutefois, selon Tchad Infos, une tempête de sable a ralenti leur progression.
Les armées tchadienne et française ont lancé une enquête conjointe pour déterminer les circonstances de "l'incident", a indiqué le général Ali Maïde Kebir, gouverneur de la province du Borkou, cité par l’AFP.
Forces françaises dans le Sahel
Lancée le 1er août 2014 pour lutter contre les terroristes, Barkhane est une opération conduite par les armées françaises. Cette force était initialement déployée dans la bande sahélo-saharienne (BSS): en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad. La France avait atteint jusqu'à 5.500 militaires au plus fort de son déploiement dans le Sahel.
En novembre 2022, trois mois après le départ de la force Barkhane du Mali, le Président Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane dans le Sahel. Les soldats français (dispositif Sabre) ont quitté le Burkina Faso en février 2023, au terme du délai d’un mois donné aux Français pour quitter le pays, suite à la rupture de l’accord de défense qui liait Paris et Ouagadougou.
Quelque 1.000 soldats français demeurent présents sur le territoire du Tchad, répartis entre N’Djamena, Abéché et Faya.
Environ 1.500 militaires français se trouvent en outre au Niger qui a accueilli la plupart des militaires français retirés du Mali. Mais les militaires arrivés au pouvoir au Niger en juillet dernier ont aussi réclamé le départ des forces françaises.