Les militaires nigériens se seraient rendus à la base française de Niamey pour la surveiller

Des renforts nigériens ont été déployés près de la base militaire française à Niamey pour y surveiller les militaires, relate Al Jazeera, citant une source. D’après le média, les troupes hexagonales restent toujours sur place, ignorant l’ordre de se retirer du pays.
Sputnik
Des unités supplémentaires de l'armée nigérienne ont été envoyées à la base militaire française de Niamey, rapporte la chaîne de télévision Al Jazeera en se référant à une source.
Selon le média, des renforts ont reçu l'ordre de surveiller les soldats français, lesquels ne se sont pas retirés du Niger et ne quittent pas leur base malgré la dénonciation des accords entre les deux pays, annoncée par les militaires arrivés au pouvoir.

La coopération militaire rompue

Début août, les militaires au pouvoir ont annoncé dans un communiqué lu à la télévision qu'ils dénonçaient "les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense" avec Paris, qui compte 1.500 soldats déployés au Niger.
Ils ont aussi exigé le départ des troupes françaises en leur donnant 30 jours pour l’évacuation.
Cependant, Paris ne reconnaît pas ces demandes car les accords sur le déploiement militaire ont été conclus avec les anciennes autorités du Niger, que la France reconnaît comme les seules légitimes.
Depuis, les Nigériens ont organisé plusieurs rassemblements pour revendiquer le départ des troupes françaises. La dernière manifestation en date a eu lieu le 2 septembre et a été marquée par la montée des tensions.

L’ambassadeur de France persona non grata

En outre, le 1er septembre, la justice nigérienne a ordonné l'expulsion de l'ambassadeur français Sylvain Itté, d’après l'Agence nigérienne de presse (ANP).
Le Comité national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) avait demandé le 26 août à l’ambassadeur de quitter le pays sous 48 heures. Une injonction qui n’a pas été respectée par le diplomate, toujours à Niamey.
M.Macron avait de son côté soutenu le maintien de M.Itté à son poste, lors de la conférence des ambassadrices et ambassadeurs organisée à l'Élysée le 28 août. Il avait exprimé son soutien à l’intervention militaire voulue par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
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