La sauvagerie avec laquelle la mobilisation est menée en Ukraine provoque de la colère. L’envergure de celle-ci a obligé la vice-ministre ukrainienne de la Défense Hanna Maliar à se justifier.
À ses yeux, c’est la Russie qui est, comme toujours, coupable de la violence, des portes d’habitations forcées et des ratissages dans les rues des villes ukrainiennes auxquels recourt le personnel des commissariats militaires.
Selon Mme Maliar qui s’est exprimée lors d’une émission sur la chaîne 1+1, c’est un analogue russe du Centre ukrainien d’opérations psychologiques et informationnelles qui alimente les contenus remettant en question la nécessité de servir le pays, dont les commissaires militaires sont véreux.
Elle a cependant oublié de préciser que l’indignation n’est pas suscitée par la possibilité de s’affranchir du service militaire moyennant un pot-de-vin, mais par le fait que tous, même des épileptiques et des déficients mentaux, sont reconnus comme aptes au service.
Un statut demandant de la clarté
Une telle mobilisation, jusqu’à présent arbitraire, pourrait être officialisée, selon le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense d’Ukraine Oleksiy Danilov. Selon lui, la mobilisation pourrait concerner les personnes à aptitude restreinte.
"Nos documents normatifs contiennent le terme d’aptitude au service et d’aptitude sous condition. Il faut interpréter exactement la notion d’aptitude sous condition et définir où les personnes en question pourraient être utilisées", a-t-il déclaré en direct lors d’un télémarathon ukrainien.
La chaîne de télévision ukrainienne TSN signale que l’aptitude sous condition n’est pas une raison du sursis d’appel ou de mise en réforme, bien que ce statut ait certaines particularités.