Difficile de le nier. VolodymyrZelensky a avoué que la contre-offensive des forces de Kiev n’avançait qu’à grand-peine. Le Président ukrainien a souligné que la progression était rendue difficile par la défense russe, qui a déployé d’importants champs de mines.
"Nous voyons dans quelles directions nous avançons, mais c'est très difficile pour nous, il y a des milliers de mines", a-t-il ainsi déclaré lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre finlandais Petteri Orpo.
Le dirigeant a cependant estimé que ses troupes continuaient de progresser. Les soldats "avancent mais petit à petit", a-t-il précisé.
Nouvel aveu
Ce n’est pas la première fois que Volodymyr Zelensky admet que les opérations ukrainiennes patinent. Début août, il avait tenu un discours en tout point similaire, parlant de situation "difficile" et de "combats très violents" sur sa chaîne Telegram.
Il faut dire que la réalité du terrain ne parle pas en faveur des troupes ukrainiennes. De nombreux observateurs ont déjà souligné l’échec de la contre-offensive à progresser face aux défenses russes. Même aux États-Unis, appui infaillible de Kiev depuis le début du conflit, les langues se délient peu à peu. Le Wall Street Journal avait ainsi admis que la progression était lente, parlant là encore de champs de mines d’une profondeur pouvant aller de "5 à 10 km".
Le pessimisme règne aussi du côté des services secrets américains. La contre-offensive échouera à atteindre son objectif principal, la ville de Melitopol, avaient ainsi affirmé des agents du renseignement au Washington Post, ce 17 août.
Les forces ukrainiennes ont déjà perdu 43.000 hommes depuis le début de la contre-offensive en juin, rapportait pour sa part la Défense russe il y a peu.