Le forum international Armée-2023, qui se déroule près de Moscou, "attire l'attention de tous les pays parce que cela les aide à avoir des armes qui peuvent garantir leur sécurité". C'est ce qu'a déclaré à Sputnik Messaoudi Abdelaziz, vice-président de l’Association internationale des amis de la Crimée et coordinateur de l’Association tunisienne des amis de la Crimée.
Il est arrivé à Moscou pour participer à la XIe Conférence sur la sécurité internationale. Le forum Armée se déroule en parallèle. Selon lui, cette exposition, "qui montre au monde les réalisations de l'industrie de l'armement russe", "est bien connue dans le monde parce que les armes russes sont des armes de valeur. Et ils ont montré cela dans l'opération militaire spéciale en Ukraine".
Insécurité accrue
Quant à la conférence sur la sécurité, M.Abdelaziz s'attend à "des échanges et des discussions importantes sur la situation mondiale, parce que le monde n'a jamais été dans une position d'insécurité comme il est actuellement".
Selon lui, "nous sommes en train de vivre […] un tournant de la politique mondiale qui pourrait déboucher sur une nouvelle ère où la domination de ce qu'on appelle l'Occident collectif, et particulièrement des États-Unis d'Amérique, prend fin".
Le monde "s'achemine vers un ordre mondial plus juste" et "multipolaire".
Trafic d'armes destinées à Kiev
Le responsable a également commenté le commerce illégal d’armes occidentales destinées à l'Ukraine. "On sait qu'il y a en Ukraine beaucoup de corruption", a admis le Tunisien.
Et de pointer "un grand risque qu'une partie importante de ces armements soit en train d'être détournée et vendue sur le marché international".
Ces armes peuvent donc "tomber entre les mains des groupes terroristes", et surtout djihadistes,ce qui risque de déstabiliser la situation dans plusieurs pays, "notamment en Afrique où il y a beaucoup de conflits d'ordre politique, d'ordre tribal, d'ordre ethnique".
Les activités de ces groupes dans le Sahara occidental "sont en mesure de déstabiliser toute la région du Sahel et même de l'Afrique du Nord". "Mon pays, la Tunisie, ainsi que l'Algérie, la Lybie sont des pays limitrophes de cette région du Sahel, et ce sont donc des risques réels effectivement pour mon pays", conclut-il.