"La Chine suit de près l'évolution de la situation et prendra des mesures fermes et énergiques pour sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale", a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pékin estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Elle dit privilégier une "réunification pacifique" avec le territoire, aujourd'hui gouverné par un système démocratique, mais elle n'a jamais renoncé à employer la force militaire pour y parvenir.
La Chine voit avec mécontentement le rapprochement ces dernières années entre les autorités taïwanaises et certains pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, y voyant une menace à son intégrité territoriale car ces rencontres apportent une forme de légitimité aux autorités taïwanaises.
"La Chine s'oppose fermement à toute forme de contact officiel entre les Etats-Unis et Taïwan et s'oppose fermement au fait que des séparatistes militant pour l'indépendance de Taïwan puissent se rendre aux États-Unis", a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.
"Les États-Unis et Taïwan, de connivence, autorisent William Lai à exercer des activités politiques aux États-Unis sous le prétexte d'un transit", ce qui "porte gravement atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine", a-t-il souligné.
Officiellement selon Taïwan, William Lai doit simplement "transiter" par les Etats-Unis - comme la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen début avril - avant de se rendre au Paraguay pour assister à l'entrée en fonctions du nouveau président, Santiago Peña.