Le deuxième sommet Russie-Afrique s'est tenu les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg. Malgré les pressions occidentales, près de 6.000 participants et journalistes venus d'une centaine de pays ont pu assister à l'événement, qui a débouché sur l'adoption d'une déclaration finale abordant pratiquement tous les domaines de coopération mutuelle.
Dans ce document, la Russie et les pays africains ont convenu de s'opposer aux sanctions unilatérales, de développer la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, de déployer des efforts conjoints pour assurer la sécurité alimentaire à long terme sur le continent et de demander réparation pour les dommages causés par les politiques coloniales. La Russie cherche à établir un partenariat stratégique avec les pays africains, a déclaré le Président russe Vladimir Poutine.
"La tenue de ce sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg dans les conditions internationales actuelles est un renversement complet du monde, un moment très émouvant auquel nous avons la chance d’assister", affirme à Radio Sputnik Afrique Serge Vehme, ancien fonctionnaire international français et journaliste indépendant.
"Nous sentons vraiment que le monde est train de changer de base et qu’une autre architecture mondiale est en train de prendre place, au même moment, malheureusement, où les populations occidentales sont soumises à des dictatures mondialistes", ajoute-t-il.
Au sujet de la coopération économique russo-africaine, l’homme d’affaires marocain et PDG de Prime Groupe Karim Bouhout rappelle que la Russie joue un immense rôle en Afrique aussi bien dans la sécurité alimentaire qu’énergétique. "Aujourd'hui, l'Afrique cherche à s’émanciper complètement de la domination occidentale et créer un équilibre dans ses relations économiques internationales avec le concours de nouveaux partenaires comme la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil", estime-t-il.
M.Bouhout souligne que "les partenaires africains veulent avoir toute leur place dans la gestion des affaires du monde y compris dans le domaine financier et monétaire. Pour eux, l’émergence de nouvelles monnaies de réserve et de change et d’autres systèmes de paiement électroniques concurrents de SWIFT est nécessaire pour que chaque région du monde, dont notamment l’Afrique, ait la possibilité d’émerger et de peser sur l’échiquier mondial".
Le forum économique Russie-Afrique a été également l’occasion de conclure beaucoup d’accords entre les entreprises russes et africaines. C’est le cas de l’Entreprise camerounaise de mécanique de précision MSMI, classée entreprise stratégique dans le pays. "Nous avons signé notamment un accord avec EximBank of Russia, pour financer tous les projets stratégiques prometteurs en Afrique, selon la feuille de route fixée par les autorités russes", fait part Audrey Yetna-Chicot, fondatrice et PDG de MSMI.
Et d’ajouter que "nous avons aussi signé des accords dans l’énergie, la construction navale et l’industrie pharmaceutique et dans la stérilisation des produits agricoles et des différentes catégories de poissons et de viandes".
Dans cette émission, vous écouterez également la déclaration du président du parti socialiste de Zambie, Fred M'membe. Il nous livrera son analyse sur le forum et les sanctions pratiquées par l’Occident collectif contre la Russie.
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