Sommet Russie-Afrique 2023

L'Afrique a besoin d'investissements "agressifs" de la Russie, selon un dirigeant d'Afreximbank

L’Afrique est prête à travailler avec les entreprises russes, mais attend de leur part plus d’"agressivité" en termes d’investissements, a déclaré à Sputnik un vice-président de la Banque africaine d’import-export. "Tout ce que nous demandons à la Russie, c'est d'être agressive en matière d'investissements."
Sputnik
Les entreprises russes ne profitent pas entièrement des opportunités de coopération qui existent dans de nombreux domaines en Afrique, estime auprès de Sputnik Afrique George Elombi, vice-président exécutif de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank).
"Nous aimerions voir les entreprises russes investir dans les pays africains avec un peu plus d'agressivité", a-t-il déclaré à Sputnik en marge du Sommet Russie-Afrique.
Il a noté qu'au fil des ans l'Afrique et la Russie avaient identifié les principaux domaines de coopération en matière de commerce et d'investissements notamment les produits pétroliers raffinés, les engrais, l'acier et la construction ferroviaire.

Besoin de capacité de gestion

Selon M.Elombi, le continent est prêt à travailler avec des entreprises russes, compte tenu de leur expérience et de leur expertise en technologie et gestion. Il a appelé les entreprises russes à investir en Afrique, notant qu'il existe déjà des "institutions financières solides" qui peuvent les aider dans ce processus si nécessaire.
"Ce dont nous avons le plus besoin, c'est de la capacité de gestion, de ceux qui peuvent construire les voies ferrées et les aciéries. Et puis nous allons leur fournir un peu de financement [...]", a-t-il précisé.

"Tout ce que nous demandons à la Russie et aux autres pays, c'est d'être agressifs en matière d'investissements sur le continent."

Implanter des entreprises de production en Afrique

Le vice-président d'Afreximbank a également ajouté que la Russie est capable d'accroître les exportations de certains produits vers l'Afrique. Par ailleurs, il est possible d'y établir des installations de traitement et de production, afin que les entreprises russes puissent produire des biens et les exporter vers d'autres pays africains.
"Et s'il y a des excédents, ils peuvent les vendre à des pays non africains et continuer à gagner de l'argent. Et ces produits seront considérés comme des exportations africaines."
Selon Vladimir Poutine, malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid-19 et aux sanctions, la Russie et les pays africains ont réussi à étendre leurs liens économiques, le commerce mutuel ayant augmenté de près de 35% cette année. Il a également noté que Moscou restait un fournisseur fiable de nourriture pour les pays africains, ajoutant qu'en 2022, les exportations alimentaires vers le continent s'étaient élevées à 4,7 milliards de dollars.
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