Le sommet Russie-Afrique s’ouvre à Saint-Pétersbourg dans deux jours, il accueillera des discussions sur la sécurité alimentaire et la stabilité du marché des engrais, et la Russie proposera à ses partenaires africains des solutions aux problèmes alimentaires, a indiqué à Sputnik un haut diplomate, qui s’occupe de l’organisation du sommet.
"Nous devons aller dans cette direction. Ce sera l'un des sujets de discussion [dans le cadre du sommet]: la création de couloirs logistiques, de hubs non seulement pour la [fourniture] de nourriture et d’engrais, mais aussi pour tout autre produit fabriqué en Russie. C'est une manière naturelle et correcte de développer nos relations à long terme, tournées vers l'avenir", a indiqué Oleg Ozerov, ambassadeur itinérant qui préside le secrétariat du sommet Russie-Afrique.
L'idée de tels couloirs et hubs céréaliers est "prometteuse et réalisable, compte tenu des grandes opportunités dont dispose la Russie en termes d'exportation de céréales", a-t-il souligné.
Les problèmes liés à la sécurité alimentaire en Afrique ont ressurgi après la fin de l'accord céréalier d'Istanbul.
"Ce ne sera pas seulement une discussion, mais une discussion avec une proposition de solution pour les États africains afin qu'ils quittent Saint-Pétersbourg avec une compréhension claire de la manière dont ces problèmes seront résolus", a-t-il fait savoir.
La Russie a déjà livré gratuitement des lots d’engrais au Malawi et au Kenya, a-t-il rappelé. Moscou a également fait part de sa volonté de fournir gratuitement des céréales aux pays africains les plus pauvres.
Fin de l’accord céréalier
Moscou a refusé le 18 juillet de prolonger l’accord céréalier, initialement conclu en juillet 2022 à Istanbul. L’arrangement se composait de deux volets, le premier permettant la reprise des exportations céréalières ukrainiennes via la mer Noire, le second devrait faciliter le commerce russe des engrais et produits agricoles, perturbé par les sanctions occidentales.
Vladimir Poutine avait récemment noté que le volet russe de l’accord n'était pas respecté, malgré les efforts de l'Onu. Selon la Russie, la majeure partie du grain ukrainien a été exporté vers les pays occidentaux, tandis que l'objectif principal de l'accord, l'approvisionnement en céréales des pays nécessiteux, y compris les pays africains, n'a jamais été réalisé.