Au Niger, début de la campagne de chimioprévention du paludisme saisonnier

Le ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou Mainassara, a procédé à Niamey au lancement officiel de la campagne de chimioprévention du paludisme saisonnier couplée au dépistage de la malnutrition chez les enfants âgés de 3 à 59 mois, ont annoncé le 24 juillet des sources officielles.
Sputnik
La présente campagne couvre 67 districts sanitaires sur les 72 que compte le pays, en ciblant 4.811.757 enfants âgés de 3 à 59 mois. Au cours de chaque passage, chaque enfant ciblé recevra trois doses de médicament.
"Cette prise de médicament permet de maintenir les concentrations du produit dans le sang pendant la période de haute transmission, au cours de laquelle le risque de contracter le paludisme est plus élevé", a expliqué le ministre.
Selon le ministre de la Santé, le paludisme sévit au Niger toute l'année tant en milieu rural qu'en milieu urbain. "Il est aussi l'une des premières causes de morbidité et de décès dans notre pays notamment chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. 4.937.676 cas dont 4.182 décès ont été enregistrés en 2021 au Niger, contre 4.844.731 cas dont 5.580 décès en 2022", a-t-il fait savoir.
En plus du décès qu'il occasionne, le paludisme a d'autres conséquences néfastes sur la santé des populations, notamment l'anémie chez les femmes enceintes, le retard scolaire, la diminution du rendement des travailleurs et une charge financière énorme pour les ménages et les entreprises, a ajouté le ministre.
D'après le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde réalisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), on comptait 247 millions de cas de paludisme en 2021, alors que le nombre estimé de décès imputables au paludisme s'est élevé à 619.000 au cours de la même année.
Un peu plus de la moitié de tous les décès palustres dans le monde étaient enregistrés dans quatre pays africains, dont le Nigeria (31,3%), la République démocratique du Congo (12,6%), la Tanzanie (4,1%) et le Niger
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