La ville de Marseille a lancé ce mardi 18 juillet une application gratuite, "Safer plage", permettant à toute personne, principalement les femmes, de dénoncer les violences sexistes et sexuelles dont elles seraient victimes ou témoins sur certaines plages municipales durant la saison estivale.
À présent, chacun peut donner l'alerte et enclencher l'arrivée d'une équipe de médiateurs spécialisés sur la question. Un dispositif que la mairie de gauche présente comme inédit en France.
"Plus d'une femme sur trois de 18 à 34 ans a déjà été victime de harcèlement sur la plage. Plus de la moitié des répondantes affirment avoir peur de s'y rendre toute seule: l'idée est de déplacer la honte sur le harceleur", a affirmé Nathalie Tessier, conseillère municipale à la ville de Marseille déléguée aux Droits des femmes.
Après une première expérimentation l'an dernier sur une seule plage, la Cité phocéenne a décidé cet été d'étendre le dispositif à quatre plages de la ville et ce, jusqu'au 31 août.
En tout, quinze médiateurs et médiatrices vêtus d'un maillot blanc siglé "Médiation - Safer plage" et qui agiront en binômes, ont été formés pour intervenir en cas d'alerte. La première personne aura pour but de localiser la victime et de la mettre si besoin en zone sûre, la seconde tentera d'échanger avec la personne soupçonnée de harcèlement.
Une campagne d'affichage est également prévue sur les bus, sur les plages mais également dans les bars.
Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste. En France, il est punissable de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.