Défense russe: le Pentagone voulait tester des médicaments non homologués en Afrique

La Défense russe qui cite un document découvert en Ukraine, dévoile les plans de l’armée américaine de tester, dans l'intérêt des Big Pharma, des médicaments non homologués en Afrique, notamment en Ouganda et au Kenya.
Sputnik
Le Pentagone, via ses laboratoires accrédités, planifiait de tester des médicaments non homologués sur la population africaine, a annoncé ce mardi 18 juillet Igor Kirillov, responsable des Forces russes de protection chimique et biologique, citant un document découvert en Ukraine.
"Le document démontre que le département américain de la Réduction des menaces de défense (DITRA) du Pentagone, le département de la Sécurité intérieure et -pour donner l'apparence d'une 'coopération humanitaire'- l'Agence américaine pour le développement international (USAID), ainsi qu'un certain nombre de structures de l'UE participent à l'étude des agents pathogènes dans les pays du continent africain", a souligné M. Kirillov.
Il s'agit d'une offre commerciale de Metabiota portant la mention "confidentiel" découverte dans les archives d'un laboratoire biologique ukrainien. Adressée à l'Institut des maladies infectieuses de l'armée américaine, elle soulève la question de la formation de spécialistes des maladies infectieuses au Kenya et en Ouganda.
Selon les plans du Pentagone, les forces armées US devaient être impliquées dans les tests de ces médicaments sur les locaux, en vue de les utiliser plus tard dans l'intérêt des Big Pharma. À ces fins, un réseau de laboratoires affiliés et de sociétés intermédiaires comme Metabiota, devaient y participer.

Études de maladies dangereuses à des fins militaires

D'après d'autres documents découverts par les militaires russes en Ukraine, les laboratoires militaires américains recherchent des maladies ayant une importance militaire, a continué Igor Kirillov.

"Le laboratoire de recherche médicale navale des États-Unis en Italie supporte trois commandements stratégiques des États-Unis: central (CENTCOM), européen (EUCOM) et pour l'Afrique (AFRICOM). Son but principal est l’étude, la surveillance et la découverte des maladies d'importance militaire", a signalé le responsable lors d’un point de presse.

Le NAMRU-3, qui se trouve actuellement à la base aérienne italienne de Sigonella, était initialement situé au Caire, en Égypte. En mai dernier, la Défense russe a déjà mentionné ce laboratoire dans un rapport, notant que le transfert en Italie effectué en décembre 2019 n'avait pas l'air d'avoir aidé les Italiens pendant la pandémie de Covid-19.
Parmi les collaborateurs du NAMRU-3 figurent des entomologistes, des microbiologistes et des infectiologues qui étudient des foyers naturels d’infections particulièrement dangereuses (Ebola, dengue, paludisme) en Égypte, au Ghana et à Djibouti, a poursuivi M.Kirillov.
Selon le responsable, à part les États-Unis, d'autres laboratoires NAMRU se trouvent au Cambodge et au Pérou.

La Russie a apporté des preuves

En décembre 2022, le ministère russe de la Défense a démontré à Genève que des laboratoires se trouvant en Ukraine menaient des recherches sur des agents pathogènes d'infections "particulièrement dangereuses et économiquement importantes".
Selon la Défense russe, ces travaux étaient réalisés avec le soutien de Washington. Les États-Unis ont nié avoir réalisé des programmes sensibles en Ukraine. En juin, le Pentagone avait reconnu avoir soutenu 46 laboratoires en Ukraine au cours des 20 dernières années. Mais il a assuré qu’aucun de ses projets n’avait porté sur des armes nucléaires, biologiques ou chimiques.
Le 11 avril, la commission d’enquête russe a présenté un rapport contenant des preuves que les laboratoires biologiques des États-Unis en Ukraine violent la Convention internationale sur les armes biologiques (CABT).
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