La responsabilité de l’attaque contre le pont de Crimée, réalisée en automne 2022, incombe aux autorités de Kiev, comme l’a admis la chef adjointe de la Défense ukrainienne sur sa chaîne Telegram le 8 juillet.
"Il y a 273 jours (nous, ndlr) avons effectué la première frappe sur le pont de Crimée pour perturber la logistique des Russes", a écrit Anna Malyar.
Auparavant, le chef du service de renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, avait nié que les services spéciaux du pays soient à l’origine de cet attentat.
Attaque meurtrière
Le pont de Crimée, reliant la péninsule à la région de Krasnodar, a été partiellement détruit le 8 octobre lorsqu’un camion piégé a explosé. Au moment de la déflagration, un train de marchandises passait à côté. Sept wagons-citernes avaient alors pris feu. L’attaque a fait quatre morts.
Résultat, deux travées de la route en direction de Kertch se sont effondrées, tandis que la route en sens inverse est restée intacte. La circulation a été rouverte sur la voie après un mois et demi de réparations.
Les dirigeants ukrainiens avaient plusieurs fois menacé de faire sauter cet ouvrage inauguré par le Président russe en 2018.
Vladimir Poutine a pour sa part désigné cette attaque comme un attentat organisé par le régime de Kiev. Selon lui, l’objectif était de viser une infrastructure d’importance critique pour la Russie.
D’après le Service fédéral de sécurité de Russie (FSB), des terroristes ont été identifiés et certains ont été arrêtés. Il s’agit de ressortissants de Russie, d’Ukraine et d’Arménie. L'organisateur de l'attentat serait le chef du service de renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov.