Macron accuse Moscou de déstabiliser l’Afrique, le Kremlin répond

Le Kremlin a balayé les accusations d’Emmanuel Macron qui l’avait accusé de jouer un rôle déstabilisateur en Afrique. Selon le porte-parole du Président russe, la Russie intensifie ses relations constructives avec les pays africains, sans porter préjudice à un pays quelconque.
Sputnik
Les liens entre Moscou et les pays africains ne visent aucun pays tiers et ne doivent préoccuper personne, a déclaré ce vendredi 23 juin Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe, commentant des récents propos d’Emmanuel Macron.
"La Russie développe de bonnes relations, constructives, basées sur le respect mutuel […] avec tous les pays africains. Ces relations ne sont pas dirigées et ne peuvent l’être contre des pays tiers […]. Nous ne voudrions pas que ces rapports inquiètent qui que ce soit", a-t-il indiqué à la presse.
Le Président français avait accusé Moscou ce 23 juin d’être "une puissance de déstabilisation de l’Afrique". Il avait fait cette déclaration lors d’un entretien sur Franceinfo, RFI et France 24 en marge d’un sommet "sur un nouveau pacte financier mondial" entre les pays du Nord et du Sud qui se déroule à Paris les 22 et 23 juin en présence de plus d'une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement.
Le Kremlin a plusieurs fois souligné que la Russie et l’Afrique étaient des alliés égaux et que leurs rapports se basaient sur le respect mutuel et la prise en compte des problèmes réciproques. Toutefois, les États-Unis et l’Europe réclament que les États africains cessent de collaborer avec Moscou. Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, ces tentatives de rompre les liens russo-africains s’expliquent pas le désir de l’Occident de rétablir son pouvoir colonial sur le continent africain.

Sommet Russie-Afrique en préparation

Fin juillet, le 2e sommet Russie-Afrique se tiendra à Saint-Pétersbourg. Selon M.Lavrov, Washington et ses alliés cherchent à saper la tenue de ce forum en essayant de persuader les chefs d’État africains de renoncer à y participer. Certains pays du continent ont réagi à ces appels occidentaux en déclarant que personne n’a le droit de leur dicter avec qui ils peuvent avoir des relations.
Le premier sommet Russie-Afrique, qui avait eu lieu à Sotchi en 2019, avait permis de réactiver les liens de Moscou avec le continent africain, selon Vladimir Poutine, qui avait, précédemment souligné que le Russie portait et portera toujours une attention soutenue à son partenariat avec les pays africains.
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