Donbass. Opération russe

La Russie capitalise sur sa supériorité aérienne face à l’Ukraine, admet le Wall Street Journal

L’Ukraine a subi de graves revers dans son début de contre-offensive à cause de la puissance russe dans les airs, a expliqué le Wall Street Journal. Kiev a tenté de contester cette supériorité, sans succès.
Sputnik
La bataille du ciel. Alors que les combats d’artillerie font rage en Ukraine, le conflit a aussi lieu dans les airs. Et dans ce domaine, la Russie a un avantage conséquent, admet le Wall Street Journal. Cette supériorité leur a permis de faire dérailler la contre-offensive ukrainienne, en mettant hors service certains blindés livrés par les Occidentaux.
"La Russie a profité de sa puissance dans les airs et des capacités limitées de défense antiaérienne de Kiev pour frapper des colonnes blindées et arrêter plusieurs attaques. Cela a détruit une partie de l'armement occidental moderne en service", souligne ainsi le quotidien.
Les forces ukrainiennes ont pourtant essayé de s’opposer à cette puissance aérienne, mais avec "des résultats mitigés". Ces échecs dans le sud et l’est ont poussé Kiev à une analyse approfondie de sa stratégie et à une réévaluation de la situation, indique le journal.
Un constat similaire a d’ailleurs été formulé par les services de renseignement britanniques, ce 17 juin. Ces derniers ont expliqué sur Twitter que la Russie avait obtenu "un avantage temporaire sur le front sud", en particulier grâce à des attaques d’hélicoptères employant des missiles longue portée contre des cibles terrestres.

Tactiques russes et erreurs ukrainiennes

Ces derniers jours, la contre-offensive ukrainienne contre les lignes russes a semblé s’enliser. Des images de colonnes de blindés occidentaux détruites ont fait le tour des réseaux sociaux. Certains analystes estiment que la tactique russe consiste désormais à infliger le maximum de pertes avant même les premières lignes de défense, ce qui épuise les réserves ukrainiennes, comme le soulignait le New York Times.
D’autres observateurs pointent du doigt un excès de confiance de l’armée ukrainienne, qui s’est peut-être trop reposée sur le matériel occidental. Ces équipements restent vulnérables si aucun "appui feu" ne vient les soutenir, expliquait ainsi récemment à Sputnik Scott Ritter, ancien officier du renseignement américain. Certains, comme Elon Musk, ont également déclaré que les chars Leopard n’étaient pas efficaces, car utilisés en petit nombre.
Début juin, l’Ukraine avait notamment pataugé sur l’axe de Zaporojié, perdant des véhicules de combat Bradley et des chars Leopard 2, dans une tentative de percer les lignes russes.
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