De l’eau a coulé sous les ponts entre la signature en 2019 du traité portant sur la création par l’Union africaine (UA) de l’Agence africaine du médicament (AMA) et les premières étapes de sa mise en marche.
La création de l’AMA s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Union africaine visant à réduire la dépendance du continent africain aux produits pharmaceutiques importés à 97% de l’étranger, ainsi qu’à contrer le trafic de faux médicaments.
Samedi 10 juin, le Rwanda a signé un accord avec l’Union africaine pour abriter le siège de l’AMA en présence du ministre rwandais de la Santé Sabin Nsanzimana et de la commissaire à la santé de l’UA Minata Samaté Cessouma.
"Avoir cette agence au Rwanda, ça nous donne aussi le devoir de nous assurer que ça fonctionne et très rapidement. La prochaine étape, c'est de s'assurer que le personnel de cette agence est mis en place, parce que le bâtiment est là, pour que l'agence puisse avoir un bureau officiel de l'Agence africaine du médicament", a signalé le ministre lors de la cérémonie de signature de l’accord.
Le recrutement du personnel sera discuté prochainement à Kigali pendant la deuxième session extraordinaire des 23 États qui ont déjà ratifié le traité de création de l’AMA.
Reste à recruter du personnel et à nommer le directeur
Le recrutement du personnel sera discuté dans une dizaine de jours, toujours à Kigali, pendant la deuxième session extraordinaire des 23 États qui ont déjà ratifié le traité de création de l’agence, explique Minata Samaté Cessouma, commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine.
"Les réunions qui sont prévues du 19 au 22 juin donneront les prochaines étapes en vue de l'opérationnalisation. Et ce qui est sûr, c’est qu’il faut accélérer le processus. Nous avons eu la pandémie du coronavirus, ça ne va pas s'arrêter. Il faut que l'Afrique se prépare aussi pour faire face à ces pandémies, des solutions africaines aux problèmes africains", a commenté Minata Samaté Cessouma.
Elle a ajouté qu’un appel à la candidature du directeur général sera lancé dès que les critères de sélection seront définis. Ce directeur sera nommé par les États membres.